En cette fin d’année, si on faisait un bilan de nos liens à nos animaux ?
Quel attachement avons-nous ? Quels sentiments ? Quelles différences selon les espèces, selon leurs lieux de vie ? Dans quelle mesure le bien-être de chacun est-il atteint ?
Et puis, qu’est-ce que ces relations disent de nous ?
Ce temps de réflexion peut nous ouvrir les yeux sur les ajustements nécessaires au bien-être de chacun, des bien-être intimement liés. Alors, calez-vous dans le canapé, prenez un joli carnet, un thé fumant … et laissez les mots venir !
Voici mes réflexions sur mon lien à Billie the cat (adoptée en mai 2020 alors qu’elle avait seulement 6 semaines) et Icare the pony (acquis en avril 2021, il avait 3 ans).
Billie
Avec Billie je m’inquiète en permanence : le comportement des chats des voisins assez agressif, la consistance de ses selles, de ses vomis. Je checke son bol d’eau 3 fois par jour, je me pose des questions sur la régularité des vermifuges et je dors peu si elle est malade. J’envisage aussi sa mort et l’effet qu’elle aurait sur moi.
Je m’interroge encore, serait-elle mieux avec quelqu’un d’autre ?
J’ai même parfois besoin de me remémorer ses conditions d’adoption pour faire baisser la pression et réaliser qu’après plusieurs déménagements, je je lui propose une vie à la campagne, avec chatière et croquettes à volonté … Plus agréable que chatte errante de ville qui en serait déjà à sa 3ème portée … C’est primaire comme technique mais en général efficace.
J’adore ses calins qui durent lonnnngtemps, j’hésite même à bouger tellement c’est bon. La maison paraît vide en son absence. J’admire toute l’audace de ce poids plume quand elle part plusieurs jours en vadrouille.
Et puis …je m’agace de ses tentatives d’intrusions nocturnes et m’énerve quand elle me rapporte une souris vivante dans la maison. Dans ces moments-là, j’aurais envie de la livrer complètement à sa vie de félin indépendant, qu’elle se débrouille !
Icare
MON poney 🙂 J’ai attendu tellement longtemps avant de prendre cette décision. Il était sur ma liste de Noël depuis toujours, et j’ai finalement osé à l’arrivée de mes 40 ans ! Si j’ai sauté le pas à un moment où il y avait de nombreux changements dans ma vie, j’ai pas mal rationalisé mon choix : un poney rustique avec une super maman, élevés par des amis de confiance, et pour ma part une longue expérience des chevaux et la possibilité de lui offrir une vie en troupeau chez une personne merveilleuse.
Finalement une fois le cap franchi je ne suis pas si inquiète. Je fais ce que je peux, ce qui me paraît juste et ça se passe … plutôt très bien !
Je ne maîtrise pas tout et ce n’est pas un problème, c’est même un soulagement.
Le fait qu’il ne vive pas chez moi mais dans son pré avec ses copains n’y est pas pour rien. Il vit sa vie de cheval, moi celle d’humain et nous avons des temps de rencontre.
Cette distance physique ne m’empêche pas de penser à lui quand je ne le vois pas mais je n’ai pas à partager l’intimité de ma maison comme avec Billie.
Je suis ravie de les côtoyer tous les deux mais je me sens légère quand je voyage sans eux.
Mes pistes à explorer pour 2022 ?
Ce temps de réflexion m’a fait réaliser que j’abordais d’abord ces liens par la responsabilité que je porte en m’étant engagée envers eux. Autre constat, notre dépendance les uns aux autres m’interroge.
Pour l’année qui démarre j’ai envie de réussir à lâcher du lest du côté de Billie et aller plus loin dans le travail avec Icare. Tout ça dans la plus grande justesse possible ! C’est parti !
Venez partager vos réflexions !